Paul Ricard
Ça ne vous choque pas, vous, un circuit automobile qui porte le nom d’une boisson alcoolisée !
On nous bassine toute la journée comme quoi l’alcool au volant, c’est pire que tout et là, tranquille, mine de rien, circuit Paul Ricard.
Remarquez, ça me donne une idée.
Je ne sais pas si ça vous est arrivé de regarder une course de Formule 1, mais c’est tout de même terriblement emmerdant. Les seuls dépassements, c’est sûr les attardés, et j’informe les attardés que vous êtes que doubler un attardé, en sport automobile, c’est doubler un gars qui est derrière vous. Comprenez bien, sur un circuit, ceux qui vont vite rattrapent ceux qui vont lentement et les lents ne doivent pas gêner les rapides, ce qui donne des dépassements sans intérêt.
Je récapitule : les courses de Formule 1 sont des courses où personne ne se double et à la fin c’est un allemand qui gagne parce qu’il a fait les bons arrêts au bon moment pour faire le plein et changer ses pneus.
Maintenant, pour rendre les courses plus animées, je propose que l’on oblige les pilotes à boire 3 ou 4 Ricards avant de prendre le volant. Là, ça commencerait à être vraiment spectaculaire. Il y aurait un test d’alcoolémie pour vérifier que les gars sont effectivement bourrés (“dis-donc, toi, t’as pas le niveau, vas vite t’en jeter un avant la course sinon on te laisse pas prendre le volant !” dit le directeur de course à Alberto Chianti dans sa Ferrari). J’imagine des départ passionnants avec la moitié des pilotes qui grillent le feu, des dépassements impossibles suivi de sorties de routes impressionnantes, des pilotes hyper-agressifs provoquant des carambolages terribles, des voitures qui dégomment un ou deux techniciens en rentrant trop vite dans les stands, et après la course, les pilotes s’insulteraient ou, mieux, se battraient comme des chiffonniers accusant untel ou untel d’avoir provoqué un accident.
Franchement, les organisateurs de courses devraient réfléchir à ma proposition. Le public viendrait forcement plus nombreux et les vendeurs de boissons alcoolisés seraient ravis d’acheter des espaces publicitaires ventant les accidents provoqués par l’abus de leur breuvage.
D’ailleurs, cette idée pourrait être appliquée à plein d’autres sports. Les matchs de tennis seraient moins longs, les 110 mètres haies plus rigolos, et il y aurait bien plus de buts aux matchs de foots. Par contre, pour la boxe, ça ne devrait pas changer grand chose et les lanceurs de marteau et de javelot risquent de perdre quelques spectateurs. Mais on a rien sans rien.
ignatus 2004