Bras de fer
Quelle belle image que celle d’un petit enfant courant vers un adulte les bras tendus… Dans
l’échange de bras qui suit, l’enfant est conforté dans son besoin d’être aimé et rassuré, alors que l’adulte y trouve de son côté le moyen de se sentir enfin aimé et rassuré (dans ce monde de brutes que nous connaissons tous).
Mais, en étant trop souvent dans les bras, l’enfant ne risque-t-il pas de devenir une petite chose ultrasensible apeurée par tout ce qui est nouveau, froid et risqué, avec le risque de finir plus tard dans une secte où tout le monde s’aime beaucoup trop pour que cela soit honnête ! Et l’adulte, de son côté, ne risque-t-il pas de voir son rôle dans la société réduit à celui de bras douillets à l’esprit fondant, sorte de mixage d’un robot ménager et d’une couverture chauffante ? Il y a donc un réel risque de dérive psychotique chez l’enfant comme chez l’adulte à accepter « les bras ».
Maintenant, si l’adulte refuse les bras de l’enfant en lui expliquant ce qu’il a compris du paragraphe précédent, l’enfant, en manque d’amour et désespéré, ne risque-t-il pas de développer une autonomie froide, puis une forme d’agressivité mysanthropique qui pourrait dégénérer à l’adolescence sous la forme autodestructive de rites sataniques ouvertement provocateurs. Alors que l’adulte de son côté, en manque d’amour et désespéré, pourrait rapidement sombrer dans l’alcool, le sado-masochisme ou la démagogie populiste. Il y a donc un réel risque de dérive psychotique chez l’enfant comme chez l’adulte à refuser « les bras ».
Alors quelle attitude adopter ?
Je ne sais pas.
Démerdez-vous.
Docteur Charlatus. Douto-psycho-bobo à la Clinique des Glands.
Dernier ouvrage paru : « Réussir en partant de rien : les 10 clés du succès » aux Editions J’achète.