Ignatus s’invite chez les Haschichins
En mars 2019, j’ai été invité par le Festival Paris Music à chanter à l’Hôtel de Lauzun où se réunissait le Club des Haschishins et cela m’a inspiré une version « alternative » de mon solo.
Rappel historique :
Le Club des Haschishins, fondé par le docteur Jacques-Joseph Moreau de Tours, se réunissait tous les mois de 1844 à 1849 chez le peintre Joseph Ferdinand Boissard de Boisdenier à l’Hôtel Lauzun (appelé également Hôtel de Pimodan) sur l’Ile Saint-Louis. Le haschich, qu’il ramenait de ses voyages au Moyen-Orient, était alors bu ou mangé. Parmi les nombreux scientifiques et artistes ayant participé à ces séances appelées fantasias, on trouve Charles Beaudelaire (qui a logé deux ans dans l’hôtel), Gérard de Nerval, Gustave Flaubert, Alexandre Dumas, Honoré de Balzac et les peintres Honoré Daumier et Eugène Delacroix.
Théophile Gautier, un des tous premiers «clients» du club, a décrit les effets de l’absorption de haschich en trois phases : hyperesthésie des sensations, en particulier auditives, la dilatation du temps, et enfin l’apparition de figures grotesques. Même si mon album [e.pok] n’a pas été conçu sous l’effet du haschisch, il s’avère que chaque chanson répond tout à fait à au moins un de ces trois aspects avec les étonnantes interventions électro-acoustiques de Nicolas Losson (Lire le matin, Epok…), les tempos lents et la place laissée aux ambiances (Le Détroit de Béring, Dans l’eau…), et enfin des incarnations extravagantes (Oiseau, Florida, La peinture à l’alcool…). Tout au long du spectacle sont alors dit des extraits de sa nouvelle «Le Club des Haschischins» qui entrent de manière stupéfiante en résonance avec les chansons, les textes et les haïkus que j’ai choisi à cet effet…
Un soir de décembre, obéissant à une convocation mystérieuse, rédigée en termes énigmatiques compris des affiliés, inintelligibles pour d’autres, j’arrivai dans un quartier lointain, espèce d’oasis de solitude au milieu de Paris, que le fleuve, en l’entourant de ses deux bras, semble défendre contre les empiétements de la civilisation, car c’était dans une vieille maison de l’île Saint-Louis, l’hôtel Pimodan, bâti par Lauzun, que le club bizarre dont je faisais partie depuis peu tenait ses séances mensuelles, où j’allais assister pour la première fois.
Théophile Gauthier, début de «Le Club des Haschischins»
Ignatus chez les Haschichins au Théâtre de l’Île Saint Louis
39 quai d’Anjou 75004 PARIS
les 26 septembre, 9 et 23 octobre et 7 novembre 2019.
Ce spectacle figure parmi les meilleurs concerts de 2019 du site NosEnchanteurs, le Quotidien de la chanson sous la plume de Patrick Engel :
« Ignatus (15.03 Hôtel de Lauzun, Paris). Larguant les amarres sur l’Ile Saint Louis, sous les ors historiques de l’hôtel particulier qui reçut les agapes opiacées du Club des Haschischins autour de Baudelaire et Théophile Gautier, le fantasque Ignatus livre à une poignée de privilégiés une soirée hors du temps, entre haïkus acérés et délires électro délicieusement maîtrisés. Délicieusement intelligent et décadent… »
« Oiseau »
« Pauvre Paul »
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