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Une prairie

Ca vie longtemps, une prairie. Mais ça ne peut pas voyager.
Alors ça doit se contenter de ce qu’il s’y passe.
Il y a bien sûr la vie trépignante et cruelle de l’infiniement petit. Mais les bestioles, on s’en lasse, c’est toujours un peu les mêmes histoires.
Au dessus de la prairie, il y a l’infiniement grand. Les beaux nuages dans des ciels changeants. Nous autres, quand on s’allonge 3 fois par an dans l’herbe et qu’on regarde le ciel, on se dit toujours des conneries du genre : “qu’est-ce que c’est beau, on ne s’en lasse pas, c’est incroyable, ça change tout le temps, ha tiens, je passerai bien une vie entière comme ça, moi !” Mais, quand on est une prairie, au bout de mille ans, même si, par nature, on est plutôt contemplatif, le ciel, on s’en lasse.
Alors reste l’entre deux.
L’arbre, dont elle voit pousser les feuilles, tomber les feuilles, pousser les feuilles, tomber les feuilles, pousser les feuilles, tomber les feuilles… et puis c’est l’arbre qui tombe, de vieillesse, d’épuisement ou de tempête.
Régulièrement, des animaux à sabot viennent la brouter, la piétiner, la câliner et la couvrir de défécations molles.
Moins régulièrement, un lapin, un renard et une pie viennent y chercher quelques digestifs.
Et au final, devinez ce que la prairie préfère.
Je vous le donne en mille. Ce que la prairie préfère, c’est nous.
Oui, nous, les humains.
Quand on se met dos à dos avec elle pour regarder le ciel et qu’on dit les conneries de tout à l’heure : “qu’est-ce que c’est beau, on ne s’en lasse pas, c’est incroyable, ça change tout le temps, ha tiens, je passerai bien une vie entière comme ça, moi !” et bien, la prairie, nos conneries, ça la fait rire, ça la distrait.
Quand on pique-nique et que les petits enfants vont cueillir les boutons qui lui grattaient le dos pour les offrir à leur maman, ce sont des boutons d’or et tout le monde est content.
Quand les plus grands sortent le ballon de foot et que la partie s’engage, quand ils tombent, à la différence de la cour de récré, ils ne se font pas mal, car la prairie n’aime pas entendre les enfants pleurer.
Mais le mieux, ce qu’elle préfère, la prairie, c’est quand à la nuit tombante Cécile et Jimmy posent leurs vélos contre l’arbre et vont se faire tout plein de choses qui émoustillent les sens et font tambouriner les cœurs. À ce moment là, la prairie devient la confidente, la gardienne d’un doux secret qui permettra quelques années plus tard à de nouveaux enfants de lui retirer les boutons qui lui grattent le dos.
Allons, je vous en conjure, les prairies s’ennuient, allez-y ! Emmenez-y des amis, des ballons, des freezbe, des copines girondes ou des poulets rôtis, qu’importe, mais allez-y ! Allez-y pour jouer, pour manger, pour vous embrasser, ou juste pour vous y allonger, et regarder le ciel en disant des conneries du genre : “qu’est-ce que c’est beau, on ne s’en lasse pas, c’est incroyable, ça change tout le temps, ha tiens, je passerai bien une vie entière comme ça, moi ! ”.

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