Où dans le livre
Régulièrement, pendant la lecture d’un livre, je regarde où j’en suis et j’ai, personnellement, 2 méthodes pour cela.
La première, visuelle, est basée sur l’épaisseur des pages entre le lu et le non-lu et peut s’effectuer selon 2 variantes : à livre ouvert avec estimation à main gauche et à main droite, ou à livre fermé avec estimation de l’emplacement du marque page. Lentement, celui-ci avance et symbolise l’avancée de ma lecture pour finir par mourir contre la couverture cartonnée. Le marque page peut alors faire penser à un petit insecte ou une petite souris qui dévore le livre en notre compagnie, posé sur notre épaule. Et vous le posez où, votre marque-page, vous, quand vous lisez ? Vous le laissez là où il était quand vous avez repris la lecture, vous le glissez ailleurs dans le livre, ou encore vous le déposez à côté de vous, sur une petite table? Bien sûr, il y a aussi l’option de corner le coin, mais c’est dommage, ça abîme. Personnellement je ne me l’autorise qu’avec les San Antonio d’occasion.
La seconde technique d’estimation de l’avancée dans la lecture d’un livre est mathématique. Elle consiste à regarder le numéro de la page en cours, celui de la dernière et de comparer. Les matheux peuvent s’amuser à effectuer des divisions ou des règles de trois pour en soutirer un pourcentage. Les vicieux tiendront compte de l’introduction et de la préface.
Mais pourquoi fait-on cela ?
En ce moment je lis les « Chroniques» de « Bob Dylan» et c’est un bon livre. Aussi, quand, hier j’estimais en être pas loin des 2/3, je me suis dit « dommage, je vais bientôt l’avoir fini ».
Dans ma vie aussi, je dois en être pas loin des 2/3 et des fois je me dis « dommage, je vais bientôt l’avoir finie » et le marque page, c’est moi.
Des fois aussi je me dis que si j’avais ce bouquin là sous la main, je serais bien tenté d’en lire tout de suite la fin, mais ça risquerait de gâcher le reste. Alors mieux vaut en rester là ! Avec mon dernier tiers.
Ignatus 2006