Tutute or not tutute
Michel, 37 ans, chef d’une petite entreprise du nord-est parisien vient me voir un jour, désespéré :
– Lalou a 3 ans et elle ne veut pas lâcher sa tutute.
– Allons, Michel, dis-je, calme et serein comme à mon habitude, est-ce si grave ?
– Mais, je ne comprends pas, elle est hyper en avance pour son âge : elle sait lire, écrire et éplucher les carottes, elle sait se servir d’un ordinateur et d’un téléphone portable, mais elle ne veut pas lâcher la tutute.
– Et sinon, Michel, les affaires, ça va … (là, bien sûr, Michel comme vous même vous dites : quel rapport ! Et là, je n’ai pas finit de vous étonner).
– Ben … très bien. Nous sommes partis à la conquête de nouveaux marchés et la société connaît actuellement une croissance à 2 chiffres. Je peux fumer ?
– Oui bien sûr. Tu veux un p’tit whisky ? (c’est un copain)
– Ha j’dis pas non, en ce moment je bosse comme un dingue, j’ai une de ces pression avec tous ces nouveaux clients, c’est de la folie !
– Cacahuettes !
– Ha j’dis pas non, j’ai à peine avalé un sandwich ce midi, trop speed.
– Tutute !
– …
– La séance est terminée. Si tu veux, je peux te faire une facture, ça rentrera dans tes frais.
Docteur Charlatus. Psychokiller (qu’est-ce que c’est ?) à la Clinique des Glands.
Dernier ouvrage paru : « Gagner plein d’argent grâce aux petits enfants: les limites à ne pas dépasser» aux Editions du Seuil.