La guitare électrique
Ah c’est qu’ils ont l’air fier, avec leurs guitares électriques, les guitaristes électriques. Sur les pochettes ou sur scène, ils prennent, sûrs d’eux, ces poses immuables qui font d’eux les membres d’une immense confrérie internationale avec ses co(r)des, ses tournois, ses admirateurs et ses admiratrices bien sûr. Alors, ces chevaliers des temps modernes agrippent d’une poigne de fer leur arme meurtrière pour entamer leur grande bataille : le solo. Ah… le solo de guitare électrique. Même court, c’est interminable. Toute cette belle énergie, cette belle dextérité, cette belle vitalité qui est en eux et qui donne cet assemblage énervant de notes. Mais ce ne sont pas les notes en tant que telles qui sont énervantes, je n’ai d’ailleurs personnellement aucun problème particulier avec les notes, mais c’est l’assemblage. Et l’attitude, bien sûr, car même en écoutant un solo sur disque, l’attitude, on la voit, on la sent.
Alors bien sûr, depuis les années 70 (merci mai 68), la côte des militaires est à la baisse et, pour plaire aux filles, il est recommandé de prendre une guitare électrique. Le prestige de l’uniforme en quelque sorte ! D’ailleurs, entre nous, on a (presque) jamais vu une fille faire un solo de guitare électrique. Ca serait donc un truc guerrier mais ce qu’il faudrait tout de même savoir un jour, c’est contre qui ils se battent, les guitaristes électriques ?
Si c’est contre le vent, alors ça va.
ignatus
n. b. : bon, en cherchant bien, des solos, on en trouve des fois qui sont carrément bien (Neil Young, Richard Thomson, Frank Zappa, Jimmy Hendrix, M…). Quand même.