Ignatub

Le coin du gars Ignatus
  • rss
  • Accueil
  • Sur scène
    • Le solo
    • Ignatus s’invite chez les Haschichins
    • [e.pok] : chanson, électroacoustique et art-vidéo
    • Chansons primeurs
    • « Sous la contrainte » version 2
    • Vidéos de concerts
    • Photos de concert
    • Agenda concerts-conférences
  • Clips
    • Dans l’eau
    • Un travail
    • Epok
    • Le détroit de Béring
    • La peinture à l’alcool
    • Le soleil chante (the sun sings)
    • Dans l’herbe (Pissing in the grass)
    • Les p’tits chiens (clip + « making of »)
    • Cette vie
    • Les Objets
      • La Normalité (Michel Gondry)
      • Sarah (Michel Gondry)
      • La saison des mouches (Tony Potts)
      • Ma violence
  • L’ignatus
    • Mon histoire à moi par moi
    • Conférences
    • Ateliers d’écriture
    • Actions culturelles
    • [e.pok]
    • Je remercie le hasard qui
    • Coeur de boeuf dans un corps de nouille
    • Discographie / Revue de Presse
    • in english
  • Haïkus
    • Les haïkus
    • Les haïkus en vidéo
    • Haïkulélés
    • Les Mots Valises
  • Artistes Ignatub
    • Les Frères Makouaya
    • Parfois la vie est douce
    • JereM / Bonbon Vodou
    • Horse Raddish
    • Jean-Luc Le Tenia
    • Fabienne Pralon
    • ignatus et les frères Makouaya
    • M Chance
  • Liens
  • Archives
    • Du son
      • Je remercie le hasard qui
        • Le soleil chante
        • Mon amour
        • Lourd lourd
      • Extraits d’anciens albums
        • 33e étage
        • L’argent
        • La douceur
        • Les cuisines de l’amour
        • Ronde comme moi
      • Rares/inédits
        • Cent ans (version ‘99)
        • Le blues de l’homme unidimensionnel (version ’99)
        • La grande surface
        • Et pendant ce temps là…
        • Jean
        • L’Éducation Musicale
        • Les Wagons Longs de Lits
      • Les Objets – du son
        • Déserts
        • Aidez-moi
        • Ma violence (extrait)
    • Des paroles
      • Parfois la vie est douce
      • [e.pok]
      • Je remercie le hasard qui
      • Coeur de boeuf dans un corps de nouille
      • Le Physique
      • L’air est différent
      • Autres
    • Petites proses
      • Autour de la musique
        • La guitare électrique
        • Les chanteurs
        • La douleur
        • Les tonnes
        • Une balle dans quel pied ?
        • Mélancolique tension (Dominique A)
        • Les allergies
        • 2009 : l’art est facile, mais la critique est difficile.
        • La culture du plaisir
        • Les hauts-plateaux (Bashung)
        • Oui, Joe Dassin a fait l’apologie de la fumette.
        • Les meilleurs, c’est moi !
        • Ca tombe du ciel…
      • Les chroniques du Doc Charlatus sur les petits nenfants
        • L’enfant et le chien.
        • Relations parents/enfants : un grand danger
        • De l’obéissance…
        • Chaud-froid.
        • La cérémonie du couchage
        • Bras de fer
        • Tutute or not tutute
        • Le courrier des lecteurs
      • Sujets divers et variés
        • Paul Ricard
        • Les Barbapapas
        • Les crevettes folles
        • Le bâton de berger
        • Le beurre Président
        • Une prairie
        • Où dans le livre
        • Face à la mer
        • LES BARRES TOIT
        • LA RÉPUBLIQUE GARAGISTE
        • LES FRUITS
  • Acheter
  • Contact

[e.pok]

Pochette epok + logosEPOK

Cette époque équivoque m’évoque
m’évoque Jackson Pollock
Des blocs de taches qui cognent
la toile bancale sous le choc

Des bouts de vie qui louent l’ennui
sous un parapluie de solitude
tu perds l’appétit, l’envie s’effrite
sous les confettis des fêtes ridicules

La terre est bonne mais on rêve du ciel
La terre est bonne mais on se rêve éternel

Des astres en plastique nous piquent les yeux
sur les écrans les enfants croient
que les dieux sont des hommes qui sourient
mais ce bonheur est un chèque en bois

Nos peurs, nos désirs, nos whiskies
nous poussent jusqu’au bord de l’Asie
et nos pieds à la boue indélébile
soulignent nos têtes imbéciles

La terre est bonne mais on rêve du ciel
La terre est bonne mais on se rêve éternel

LIRE LE MATIN

Un bruit de rêve dans mon oreille m’apaise enfin
un bout de trêve dans une forêt de vieux bouquin
un bras de terre où mes racines se nourrissent

Lire le matin

Dans cette maison d’octobre, je me sens bien
du fauteuil le pommier n’est jamais loin
et le temps s’allonge près des arbres

Lire le matin

La solitude est ici légère elle se nourrit
des siècles de vies au bord des précipices

Lire le matin

CORPS ET BIENS

Dans une pénombre agile
je déposerai cette jarre
où mes souvenirs de toi
reposent fébriles

Je volerai ce bateau
moi qui déteste la mer
j’irai me perdre enfin
dans le grand machin

J’aimais tant ton corps
il m’allait si bien
dans ses creux dans ses vagues
Je m’y noyais corps et biens

Sous la voile au vent
Entre deux continents
Je ferais comme si
Je maîtrisais le sextant

Et qu’arrive enfin
la première tempête
et que mon courage debout
rie de mon ridicule

Je n’aime pas l’océan
C’est toi en trop grand
dans ses creux dans ses vagues
Je coulerai sûrement

Si la chance me sourit
Me laisse un peu de vie
J’échouerai sur une île
Oubliée des courants

J’y bricolerai mon répits
En dépit de ce remords
Dont la mort se gausse
Sa patience est immense

J’aimais tant ton corps
il m’allait si bien
dans ses creux dans ses vagues
Je m’y noyais corps et biens

UN TRAVAIL

Un travail, est-ce que je vais savoir, est-ce que je vais pouvoir
Un travail, il faut s’appliquer, ne pas rêver, ne pas dormir
Un travail, il faut louper sa série préférée et laisser les autres vous dire Un travail

Est-ce que je vais savoir, est-ce que je vais pouvoir
Est-ce que je vais supporter, les ordres et les pauses café
L’heure qui compte, l’heure qui compte sur moi
Moisir chez moi ou se tendre là-bas, je ne sais pas

Un travail, est-ce que je vais savoir, est-ce que je vais pouvoir Un travail

Est-ce que je vais comprendre la tache
La porter comme il m’est demandé
Ne pas suivre une pensée et m’y perdre
Ne pas fixer le noeud dans le bois
Ne pas me noyer dans ma crainte Un travail

Souffrir de rien ou souffrir de trop
Souffrir des regards quoique j’en pense
Plier sous le poids du devoir et des yeux noirs.
Sortir enfin du passé (de ce que j’étais)
Mais me tenir droit, me tenir propre
Écouter, comprendre, avancer, faire

LE DÉTROIT DE BERING

Tu dois traverser la plaine du loup
t’arrêter pour la nuit au dernier village
n’oublie pas la graisse de phoque
et pour le chef le whisky et les clopes
Prends des forces, mange bien
n’oublie pas de te protéger les mains
ils te feront passer par le bois
après, ne regarde plus derrière toi

Je t’attend de l’autre côté du détroit de Bering
un bout de glace brûlant, un sentiment tenace

Je campe dans ma cabane et le temps se répète
je bouquine, je cuisine, je coupe du bois
J’ai assez de réserves pour l’hiver
tant que nos continents sont collés par le froid

Je t’attend de l’autre côté du détroit de Bering
et dans la glace je vois, nos pas qui s’embrassent

Ton Alaska, ma Sibérie
tout nous oppose, tout nous rapproche
les même neiges, les même infinis
mais différents ressentis
Une route de blanche, froide et droite
une terre gelée de tous les côtés
la même crainte de l’étreinte
et la peur de la douceur

Je t’attend de l’autre côté du détroit de Bering
dépêche toi il fait froid, j’ai quelque chose à te dire

DANS LA BARBE DE DIEU

Dans la barbe de Dieu il y a parfois des regrets
en s’arrêtant aux singes c’eut été peut-être mieux

Dans la barbe de Dieu il y a la déprime
d’être doublé d’un doigt dans la Chapelle Sixtine

Dans la barbe de Dieu il y a le bonheur
le bonheur simple et bon  d’être avec le meilleur

Dans la barbe de Dieu il y a aussi le constat
d’une forme d’impuissance de lassitude non feinte

Dans la barbe de Dieu il y a quelques fleurs
petits bouts de paradis à l’abris de l’enfer

Dans la barbe de Dieu il y a le destin
qui se joue de nos peurs et nous broie de ses mains

Dans la barbe de Dieu il y a le menton
d’un grand type un peu sourd dont personne n’a fait le tour

Dans la barbe de Dieu il y a un sourire
pour un fils turbulent sur un chemin brulant

Dans la barbe de Dieu chacun de nous voit
quelque soit son histoire ce qu’il a envie de voir

Tous les textes : Jérôme « ignatus » Rousseaux

Flux rss des commentaires
Flux rss des commentaires
Trackback
Trackback

Laisser un commentaire

Vous pouvez utiliser ces balises html : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>

Catégories

  • Agenda
  • Ateliers d'écriture
  • Chroniques
  • Conférences
  • De l'image
  • Divers
  • Du son
  • Haïku
  • ignatus : sa vie son oeuvre
  • ignatus recommande
  • info concerts
  • info promo
  • Revue de presse

Divers

  • AMA : les conférences de l'Atelier des Musiques Actuelles
  • Jérôme Clermont
  • Valentine Hébert

Musique

  • Bonbon Vodou / JereM
  • Facebook ignatus
  • Horse Raddish
  • Les frères Makouaya
  • Lili Cros et Thierry Chazelle
  • Michel Schick
  • Nicolas Losson
  • Projet [e.pok]

Mots-clés

aeronef album Animation atelier Atelier d'écriture avignon Barbara Blanc-Mesnil blog Chanson chronique clip concert Conférence conférences contrainte dans l'herbe deezer Epok festival france inter Francofolies haikulélé Haïkitus Haïku herbe Jean-Luc Le Tenia JereM Jeune public La Rochelle Lili Cros & Thierry Chazelle Makouaya Master Class nantes Nova Néo soleil solo Sous la contrainte Texte théatre trois baudets vidéo webzine zéphémères

Archives

rss Flux rss des commentaires valid xhtml 1.1 design by jide powered by Wordpress get firefox